Un voyage à Atacama
Peuple Atacamenos

HISTOIRE DE LA RÉGION D'ATACAMA



Le désert d'Atacama, qui s'étend sur presque toute la côte du Pérou et sur la partie nord du Chili, est un paysage d'une apparente désolation et d'une extrême sécheresse qui rend difficile toute occupation humaine du territoire. Cependant, tant dans la haute puna andine que dans les oasis et les vallées intermédiaires qui descendent de la cordillère des Andes, des cultures se sont développées pendant des milliers d'années en profitant des rares ressources offertes par l'environnement et en créant des systèmes symboliques et politiques complexes.


Peuple Atacamenos

La géographie.
La région d'Atacama est bordée à l'ouest par l'océan Pacifique, à l'est par la frontière chilienne-argentine, au nord par la deuxième région et au sud par la quatrième région de Coquimbo.

Le désert d'Atacama est caractérisé par la présence de nombreux 'lacs de sel' formés il y a plusieurs millions d'années, et dont plusieurs ont une profondeur de plus de 40 mètres. 10 000 ans sont nécessaires avant que ne se forme une croûte de sel d'un centimètre. On trouve également dans ce décor des dunes de sable, des volcans enneigés, des lagunes aux eaux turquoises, quelques oasis et même des geysers.

Les peuples.
Contrairement à majorité des déserts qui ne voient passer que des populations nomades, le désert d'Atacama abrite plusieurs villages. L'histoire du peuple de cette région remonte à 11 000 ans avec les premiers habitants de la région qui arrivent du nord. Au cours des millénaires, ils ont d'abord domestiqué le guanaco qui est devenu le lama. Ils se sont ensuite sédentarisés grâce au développement d'une agriculture utilisant les plantes qui pouvaient résister dans ce climat désertique. Des villages furent fondés. Certains fortifiés avec un rôle stratégique et militaire comme Pucarás. Le plus connu de ces villages, San Pedro de Atacama, est peuplé depuis environ 2500 ans.

Ce peuple, nommé, Atacameños et ayant pour origine les Aymaras, était dirigé par des chefs de villages, et s'étendait de la dépression de Chiu-Chiu au pied des Andes jusqu'au salar de Atacama. Comme la terre arable était rare, des terrasses agricoles furent construites. Ils ont aussi développé l'irrigation artificielle et fertilisé avec du fumier de lama. La principale activité économique était donc l'agriculture, avec par exemple la culture de maïs, du quinoa, les haricots, les figues de Barbarie, coton, citrouilles, pommes de terre, haricots. Pratiquant l'élevage, en particulier de lamas, ils produisaient de la viande et de la laine. Le lama était aussi utilisé comme moyen de transport pour entre autre, le commerce avec les peuples installés sur la cote.

On a retrouvé des témoignages de poterie, de tissage, de vannerie, de sculptures sur bois et de métallurgie, notamment en cuivre et en bronze. Leur religion, est caractérisé par la croyance de la vie après la mort, a en croire les trouvailles suite aux fouilles. Les morts étaient enterrés avec des vêtements et de la nourriture. Ils adoraient les différentes forces de la nature. C'est dans cette région que furent découvertes des momies datant de plusieurs milliers d'années, et plus anciennes que les momies égyptiennes.

Ces populations pratiquaient également la déformation crâniennes.

Vers 1450, la civilisation Inca a étendu sa domination dans la région et a imposée une nouvelle direction culturelle. Elle a amené un réseau de routes, de nouvelles techniques métallurgiques et céramiques, ainsi qu'une intensification des échanges commerciaux. Les Incas ont établi leur centre administratif à Catarpe, au nord de San Pedro.

En 1536, les conquistadors espagnols Diego de Almagro et Francisco Aguirre combattirent les Incas de la région. Quatre plus tard, 1540, Pedro de Valdivia arriva à son tour dans la région et commença à faire de San Pedro un village colonial. Les conquistadors présentent les Atacameños comme un peuple pacifique.

Les atacaméniens était le plus développé des peuples du Chili à l'arrivée des Espagnols.

Entre 1890 et 1925, l'activité principal des habitants était le passage du bétail entre le salar et l'Argentine. La population a ensuite diminué avec la diminution de ce commerce.

Aujourd'hui l'agriculture, l'extraction du sel du salar et surtout le tourisme, sont les activités principales des atacameños.